Propagation du scarabée japonais : la vigilance est de mise pour cet été

(Dernière modification 12.07.2024)

Berne, 11.07.2024 - Le scarabée japonais a été observé pour la première fois en Suisse en 2017 dans le canton du Tessin. Cet insecte nuisible peut causer de graves dommages, surtout agricoles, en détruisant des récoltes entières. Cet été, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) appelle la population à la vigilance. En effet, le scarabée japonais pourrait se glisser clandestinement à bord de voitures et de trains et couvrir ainsi de grandes distances avant de s’attaquer à d’autres régions du pays.

Le scarabée japonais est arrivé en Suisse en 2017 depuis le nord de l'Italie en passant par le canton du Tessin. Depuis, il a également réussi à franchir la frontière italo-suisse en Valais, où il est présent au sud des Alpes dans la région du Simplon. Par la suite deux petites populations isolées ont été observées dans le canton de Zürich en 2023, puis Bâle en juin 2024. Ce coléoptère très vorace se nourrit de plus de 400 espèces végétales (vigne, maïs, pommier, tomate, fraise, etc.) et constitue un grave danger pour l’agriculture, l’horticulture productrice et l’environnement.

Le scarabée japonais adulte a la taille d’une pièce de cinq centimes et vole de juin à début septembre. Il y a donc tout lieu de craindre qu’il se propage dans d’autres régions en se déplaçant avec les vacanciers rentrant en train ou en voiture des régions infestées de Suisse ou du nord de l’Italie. Il est en conséquence crucial de passer au crible vos bagages et votre véhicule. Si vous découvrez un coléoptère suspect, capturez-le immédiatement pour le signaler au service phytosanitaire de votre canton. Le scarabée japonais peut être confondu avec certaines espèces de coléoptères indigènes, comme le hanneton de la Saint-Jean ou le hanneton des jardins ; il importe donc de connaître ce qui l’en différencie.

Signes distinctifs :

  • L’adulte mesure de 10 à 12 mm de longueur ; le corps est vert métallique, en partie couvert par des ailes rigides brunes.
  • L’abdomen porte sur chaque côté cinq touffes caractéristiques de poils blancs, et deux autres touffes plus allongées à son extrémité postérieure.
  • Les œufs, les larves et les pupes vivent dans le sol et sont donc plus difficiles à voir. 

Que faire si vous découvrez un coléoptère suspect ?

  • Capturez l’animal et ne le relâchez pas. Contrôlez la présence des touffes de poils des deux côtés de l’abdomen.
  • Si possible, photographiez-le et notez l’endroit exact ainsi que le nom de la plante où vous l’avez découvert. Congelez l’insecte.
  • Veuillez contacter dès que possible le service phytosanitaire de votre canton (numéros de téléphone : cf. dépliant). 


Adresse pour l'envoi de questions

Florie Marion, OFAG, secteur Communication et services linguistiques, tél. +41 58 461 14 41
Hugo Wyler, OFAG, secteur Communication et services linguistiques, tél. +41 58 483 92 78



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