Contribution in situ
Des plantes fourragères uniques poussent dans les prairies et les pâturages suisses. Les populations semi-sauvages sont particulièrement bien adaptées à leur milieu et revêtent de ce fait une grande valeur pour la sélection. Certaines exploitations agricoles conservent les plantes fourragères semi-sauvages sur certaines surfaces et les mettent à la disposition de la recherche et de la sélection. Elles reçoivent en échange la contribution in situ.

Hotspot pour les plantes fourragères
La plus grande partie de la surface agricole en Suisse est constituée d’herbages. Des plantes fourragères particulières s’y sont développées : sous l'effet de l'exploitation, des plantes semi-sauvages sont apparues.
Ces écotypes sont parfaitement adaptés aux conditions locales. Leur patrimoine génétique varie d'un site à l'autre. Ces plantes se distinguent également des variétés issues de la sélection que l'on peut acheter dans le commerce sous forme de mélanges de semences.
Les conditions locales très variées et les différentes utilisations (fauche, pâturage) ont entraîné une immense diversité au sein d'une même espèce végétale. Cette diversité génétique fait partie de la biodiversité. La Suisse compte un nombre particulièrement élevé de sites différents et constitue un hotspot de diversité pour les plantes fourragères.
Responsabilité internationale
La Suisse s'est engagée au niveau international à préserver la diversité génétique. Les plantes cultivées sont conservées sous forme de collections. Les plantes sauvages et les populations semi-sauvages sont conservées sur leur lieu d'origine. Cette forme de conservation est appelée conservation in situ.
La conservation in situ est une mesure du Plan d’action national pour la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (PAN-RPGAA). Elle permet aux plantes de s'adapter en permanence aux conditions environnementales.
Savoir-faire et engagement
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Leur patrimoine génétique unique doit être préservé. Pour cela, nous avons besoin du savoir-faire et de l'engagement des exploitants. Ces derniers savent comment remédier à des dommages sans recourir à des semences issues de la sélection et ils évitent les changements soudains dans le mode d’exploitation du sol.
Pour leur travail, ils reçoivent la contribution in situ, qui est versée concomitamment avec les paiements directs.
Conditions applicables aux surfaces in situ
La contribution in situ est versée pour des surfaces herbagères permanentes exploitées de manière peu intensive ou intensive. Elle est limitée à 2750 hectares dans toute la Suisse. L'objectif est que ces 2750 hectares couvrent le plus grand nombre possible de sites différents. Cela explique pourquoi il existe un plafond de deux hectares par surface et par exploitation pour la contribution in situ.
Les exigences détaillées relatives aux surfaces in situ sont décrites à l'annexe 3 de la directive relative à la conservation in situ de la diversité génétique des plantes fourragères (directive in situ).
Déclarer et reconnaître des surfaces

L'appel est communiqué aux cantons vers la fin de l'année et publié sur le présent site.
Pour 2025, l'OFAG ne lance pas d'appel spécifique pour des surfaces in situ. La limite de surface n'étant pas encore atteinte, les exploitations intéressées peuvent continuer à annoncer de potentielles surfaces.
Les exploitations intéressées annoncent les surfaces in situ potentielles au canton. Ce dernier examine ensuite les surfaces et charge quelqu'un de procéder à un relevé de la végétation. Il transmet les surfaces jugées satisfaisantes à l'OFAG, qui les évalue et les reconnaît conformément à la directive in situ.
Partie de la banque de gènes nationale
En tant que mesure du PAN-RPGAA, les surfaces in situ font partie de la banque de gènes nationale RPGAA (voir Plan d'action pour la diversité des plantes utiles). Les exploitations comptant des surfaces in situ sont prêtes à laisser les chercheurs et les sélectionneurs accéder au matériel végétal. Sur le système d'information national RPGAA-SIN, à la rubrique Cultures > Plantes fourragères, toutes les surfaces in situ reconnues sont représentées sur une carte. Les demandes de matériel végétal sont déposées via le RPGAA-NIS et sont coordonnées par l'OFAG.